L’OTAN FRANCHIT LA LIGNE ROUGE : QUE VA FAIRE POUTINE ? | FRANCOIS MARTIN | LA MATINALE GPTV

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Le 16 septembre 2024, François Martin était l’invité de La Matinale animée par Nicolas Stoquer et Raphaël sur Géopolitique Profonde.

François Martin est un géopolitologue français reconnu pour ses analyses perspicaces des relations internationales et des conflits mondiaux. Diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris et titulaire d’un doctorat en relations internationales, François Martin est également l’auteur de plusieurs ouvrages sur la stratégie militaire et la politique étrangère.
Jack Sullivan et l’état profond : l’engrenage de l’escalade
Dans le contexte de la vacance du pouvoir aux États-Unis liée à l’élection présidentielle, Jack Sullivan, conseiller influent de la Maison Blanche, incarne le rôle de faucon belliciste. Néoconservateur intransigeant, il pousse pour rendre le conflit avec la Russie irréversible, profitant des tensions pour accuser la Russie d’attaques contre des infrastructures civiles, y compris des centrales nucléaires ukrainiennes, bien que ces affirmations manquent de preuves concrètes.

Son objectif est clair : renforcer les positions ukrainiennes pour empêcher toute normalisation des relations entre la Russie et l’Europe, même au prix de provocations risquées.

En parallèle, le secrétaire d’État américain Antony Blinken se rend à Kiev pour préparer la venue de Volodymyr Zelensky aux États-Unis, où ce dernier réclame un soutien accru pour utiliser les armes occidentales en profondeur. Joe Biden, tout en restant prudent, envisage cette possibilité mais seulement pour les armes fournies par le Royaume-Uni et la France. Ce jeu de puissance vise à verrouiller les alliances et à isoler la Russie sur la scène internationale.
La stratégie de Vladimir Poutine : patience et dissuasion
Face à l’intensification des actions de l’OTAN, Vladimir Poutine maintient une posture de dissuasion tout en mettant en garde contre le risque d’une extension du conflit à une guerre ouverte avec l’OTAN. Il souligne à juste titre que les missiles balistiques ukrainiens ne pourraient pas être déployés sans le soutien logistique des membres de l’OTAN, notamment à travers les systèmes de satellites et de contrôle au sol.

Poutine, connu pour ses nerfs d’acier et sa stratégie d’attrition, ne se précipite pas. Sa priorité reste d’user les forces adverses tout en minimisant les coûts pour la Russie, espérant ainsi obtenir la capitulation de Kiev. Pour Poutine la dissuasion reste son arme principale pour atteindre ses objectifs sans provoquer un conflit généralisé.
Vers un conflit incontrôlable ?

Les actions des États-Unis et de leurs alliés soulèvent la question : jusqu’où sont-ils prêts à aller pour maintenir leur influence et contrer la Russie ? La crainte d’un effondrement du front ukrainien dans le Donbass, combinée au risque d’une victoire de Donald Trump aux élections présidentielles, pousse certains acteurs de l’État profond à prendre des décisions désespérées, cherchant à rendre le conflit irréversible avant un éventuel changement de pouvoir.

Cette escalade pourrait-elle réellement nous conduire vers une troisième guerre mondiale, ou s’agit-il de tactiques de pression pour forcer la main de leurs adversaires ?

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